Gens du voyage, Tsigane, Manouches, Roms, Gitans... : des variations terminologiques lourdes de sens - Conf'At' n°2. Janvier 2013.
Avec l'intervention de Jean-Luc Poueyto.
Docteur es Lettres et anthropologue, Membre du laboratoire ITEM à l’Université de Pau et
des Pays de l’Adour, Responsable du Diplôme Universitaire de Formateurs à la Lutte contre l’Illettrisme (Université de Pau et des Pays de l’Adour).
Coordonnateur à l’INSTEP Aquitaine.
Compte-rendu de la conférence du 1er décembre 2011
Les Tsiganes : citoyens à part ? Depuis le début du XXème siècle, l’État français a produit un certain nombre de lois portant tout d’abord sur les « Nomades » puis sur les « Gens du voyage », créant ainsi des catégories administratives relatives à des modes d’habitat. Ce système de classifications a été accompagné de mesures qui ont pour conséquences l’établissement de droit, d’un statut de citoyens français de seconde zone, intégrés comme tels par l’État français durant la guerre et toujours soumis à un système intensif de contrôles peu conformes aux principes de la République Française. Ces désignations, qui concernent à priori des personnes dont « l’habitat principal est constitué de résidences mobiles » (loi du 5 juillet 2000) se confondent dans les représentations ordinaires avec celles de « Tsiganes », « Gitans », « Manouches », « Roms », « Bohémiens »… désignations ethniques qui renvoient donc à une dimension culturelle qui leur serait particulière.